GLOSSAIRE ***** |
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Atome :
La plus petite partie d'un corps pur. Un atome est constitué d'un noyau formé
de protons (chargés positivement) et de neutrons (neutres) et autour duquel
gravitent des électrons chargés négativement. Dans un atome neutre, le nombre
d'électrons est égal au nombre de protons. Si ce n'est pas le cas, l'atome est
chargé, et on l'appelle un ion. C'est le nombre de protons qui détermine la
nature de l'atome. Par exemple, 1 proton = hydrogène, 2 protons = hélium...
jusqu'à 92 = uranium, qui est le noyau le plus lourd qui existe naturellement.
Le noyau représente l'essentiel de la masse de l’atome.
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Antiparticule : Particule qui possède les mêmes
caractéristiques qu'une particule ordinaire, à l'exception d'une charge
électrique opposée. Ces antiparticules forment de l'antimatière. La rencontre
entre la matière et l'antimatière conduit à une annihilation des deux par
transformation complète en photons.
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Anyons/supraconductivité : les anyons sont des particules qui
vivent en deux dimensions spatiales et qui ne sont ni des bosons ni des
fermions, puisqu'ils obéissent à des statistiques quantiques fractionnaires.
Les anyons existent : on sait qu'ils sont présents dans l'effet Hall
quantique fractionnaire. On sait que les anyons peuvent engendrer un
mécanisme de supraconductivité, mais on a établi de façon assez concluante
qu'ils ne sont pas à l'origine de la supraconductivité à température finie.
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Big
Crunch : Singularité à la
fin de l’univers qui résulterait de son effondrement. La densité et la
température y seraient infinies.
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Big bang : Singularité au commencement de
l’univers quand tout l’univers se trouvait dans un état de densité et de
température infinies. Différentes ères peuvent être distinguées dans ce Big
Bang :
- ère de
gravitation quantique, qui précède le temps de Planck (10-43 s),
et qui résiste à la description,
- ère
hadronique, à partir de 10-6 s, au cours de laquelle protons,
neutrons et leurs antiparticules sont en équilibre avec les photons,
- ère
leptonique comprise entre 10-3s et 1 s durant laquelle s'opère
un découplage de la matière et du rayonnement (thermalisation),
- ère radiative,
entre 1 s et 300 000 ans, durant laquelle la densité de photons est supérieure
à celle de la matière,
ère de la matière
les proportions de matière et de photons se sont inversées.
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Baryon : classe des particules qui contient les
protons et neutrons.
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Boson : particule de spin entier qui
échappe par conséquent au principe d’exclusion de Pauli. Cette particule a à
une fonction d’onde symétrique.
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Champ scalaire : La physique
quantique associe à chaque variété de particules un champ qui recouvre tout
l'espace. A chaque point de l'espace correspond un ou plusieurs nombres
représentatifs de ce champ, de la même manière qu'à tout point d'une pièce on
peut associer la température de ce point. Ces champs sont dénommés champs
scalaires lorsqu'ils sont caractérisés par un seul nombre en chaque point.
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Chandra : Satellite d'observation dans le domaine des
rayons X. Lancé en 1999, c'est le plus récent et le plus sensible observatoire
dans le domaine des rayons X.
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Champ: application associant à tout point de
l'espace un scalaire (champ scalaire), un vecteur (champ vectoriel) ou un
tenseur (champ tensoriel). En mécanique quantique le champ est un opérateur
défini en chaque point de l'espace-temps. Il obéit à des équations de champ et
détermine les probabilités associées aux mesures des quantités physiques
observables.
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Charme
: nombre quantique
C, dit de saveur, affecté aux hadrons, caractéristique des particules charmées.
C=1 lorsque la particule renferme un quark c, C=-1 lorsqu'elle renferme son
anti-particule. Ce nombre est conservé dans l'interaction forte.
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Chat de
Schrödinger : on
place un chat dans une boite fermée avec un pistolet pointé sur le chat qui
fait feu si un noyau radioactif se désintègre (à l’époque, on ne se préoccupait
pas de la protection des animaux et la SPA n’existait pas encore…). La
probabilité de désintégration est de 50%. L’état quantique du chat avant
ouverture de la boite est un mélange de mort et de vivant, il est à moitié mort
et à moitié vivant : le chat a deux histoires,
c’est à dire que la chat est mort dans un sens et vivant dans l’autre, un peu
comme si le chat avait ne double vie, mort dans un monde et vivant dans un
monde parallèle.
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Chromodynamique Quantique ou QCD
: partie de la
théorie quantique des champs liée à l'étude de l'interaction forte. La
Chromodynamique Quantique tire son nom de la couleur, nombre quantique
caractéristique des quarks. L'interaction forte s'interprète par des échanges
de gluons véhiculant les couleurs.
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Conservation du moment cinétique : Le moment
cinétique (ou angulaire) est une mesure de l'énergie de rotation d'un système. Si la taille du système diminue, sa
vitesse de rotation doit augmenter, en vertu de la loi de conservation du
moment cinétique. C'est par ce principe qu'une patineuse qui replie ses bras
tourne plus vite sur elle-même.
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Corps
noir :
Corps qui est en équilibre thermique avec le rayonnement qu'il émet.
Dans
ce cas, la courbe : intensité émise en fonction de la longueur d'onde du
rayonnement possède une forme caractéristique, et la fréquence du maximum
ne dépend que de la température d'équilibre. (note
: les températures sont exprimées en degrés Kelvin. 0°C=273°K)
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Couleur
: nombre quantique
relatif aux quarks. Dans la théorie de la Chromodynamique Quantique, la charge
de couleur, qui a pour valeur -1, 0 ou 1, est la charge propre de l'interaction
forte.
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Diagramme de FEYNMAN. Feynman a développé des outils graphiques qui permettent de calculer l'amplitude
de diffusion pour les interactions entre particules. Les règles pour ces
diagrammes, comme celui présenté dans la figure ci-dessous, sont :
Figure 1 :
Diagramme de Feynman décrivant la diffusion élastique électron-positron
(mécanisme d’annihilation)
Les diagrammes de Feynman décrivant la production d'un seul leptoquark aux
collisionneurs e+e-
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Disque
d'accrétion :
Structure circulaire aplatie, composée de gaz et de poussières, qui se forme
autour d'un centre d'attraction gravitationnelle. Cette structure tourne en
spirale autour du centre d'attraction, d'autant plus rapidement que cette
attraction est intense.
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effet
Barkhausen (1919) :
Discontinuité apparaissant dans l'induction de substances ferromagnétiques
lorsque le champ magnétique qui leur est appliqué varie continûment; ce
phénomène est expliqué par l'orientation des domaines de Weiss parties des
grains cristallins, qui se réorganisent de façon discontinue en présence du
champ avec émission d'un bruit caractéristique.
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effet Doppler : Décalage du spectre électromagnétique sous
l'effet de la vitesse d'éloignement (ou de rapprochement) de la source par
rapport à l'observateur. Si la source s'éloigne de l'observateur, la lumière
est décalée vers le rouge (redshift) , dans le cas contraire, vers le bleu.
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effet
Auger : Emission par
un atome ayant perdu un électron d'une couche interne (sous l'effet d'un
bombardement de rayons X) d'un deuxième électron (dit électron Auger).
Cet électron transporte la même énergie que le photon X ou g attendu lors de la
désexcitation de l'atome (remplacement de l'électron interne par un électron de
la couche extérieure). Phénomène utilisé en spectroscopie (analyse de surface)
les niveaux d'énergie des électrons émis étant caractéristiques des niveaux
atomiques.
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effet
STARK : Modification
du rayonnement d'un atome soumis à un champ fort (les transitions atomiques se
font entre des niveaux modifiés par le champ). L'effet Stark (linéaire ou
quadratique) qui dépend des nombres quantiques n et l provient de l'interaction
des niveaux d'énergie atomique avec un champ électrique.
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effet Tcherenkov (1934) : Emission de lumière visible qui apparaît
lorsqu'une particule chargée se déplace dans un milieu d'indice n à une vitesse
supérieure à la vitesse de la lumière dans ce milieu (c/n; où n est l'indice de
réfraction, c la célérité de la lumière dans le vide). Le physicien français
Lucien Mallet avait déjà constaté et photographié le phénomène, mais Cerenkov
l'étudia plus avant, montrant qu'il ne dépendait pas de la nature du liquide et
qu'il ne se produisait pas avec des rayons X. Cette interaction, utilisée dans
certains compteurs de particules de hautes énergies, afin d'en déterminer les
vitesses, permit notamment la découverte de l'antiproton.
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effet
Meissner (1933) : Tout
supraconducteur plongé dans un champ magnétique expulse les lignes de champ
magnétique. L'induction est nulle au sein du supraconducteur (pour des valeurs
du champ magnétique extérieur inférieures à une valeur critique et à des
températures inférieures à sa température critique), phénomène qui s'accompagne
de la création d'un champ magnétique opposé au champ extérieur, qui ouvre la
possibilité de la lévitation magnétique (utilisée dans certains trains).
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ESO: European Southern
Observatory : observatoire européen installé au Chili. Il sera constitué à
terme d'un ensemble de 4 télescopes possédant chacun un miroir de 8.2m de
diamètre. Ces télescopes sont appelés VLT : Very Large Telescope. Trois
télescopes sont en service opérationnel aujourd'hui. Le quatrième a reçu sa
première lumière le 04/09/2000, et les premiers essais d'interférométrie, par
couplage de deux télescopes doivent avoir lieu fin Mars 2001.
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étoiles de population I et II : Classement des
étoiles selon un astronome allemand Walter Baade, vers 1944. Les étoiles de
type I sont des étoiles jeunes riches en métaux que l'on trouve dans les bras
des galaxies spirales. Les étoiles de type II sont des étoiles vieilles pauvres
en métaux, que l'on trouve dans les galaxies elliptiques, les amas globulaires,
et en dehors des bras spiraux.
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étrangeté
: nombre quantique
interne de saveur S, affecté au quark étrange s et aux hadrons qui le
renferment (S=1, lorsque la particule renferme un quark s, -1 pour son
anti-quark). L'étrangeté se conserve dans les interactions fortes et
électromagnétiques, mais pas dans l'interaction faible.
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Facteur
de Lorentz : facteur
sans dimension supérieur à 1 et qui permet le passage des équations classiques
aux équations relativistes. Celui ci vaut :
et on a
alors : E = mc² ® E
= mgc²
®
Il est
important de noter que la conservation de la masse est n’est plus valable dans
le domaine de la relativité car on a de la même manière mrelativiste = g.mclassique.
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Fermion : particule de spin demi-entier qui
n’échappe par conséquent pas au principe d’exclusion de Pauli
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Force
nucléaire : force qui a été imaginée pour
expliquer la cohésion du noyau et maintenir « groupés » des protons
de même charge électrique (qui se repoussent par conséquent mutuellement).
Celle-ci a les caractéristiques suivantes :
1. attractive, autant pour les protons…que
pour les neutrons.
2. suffisamment forte pour contrecarrer les effets
répulsifs entre protons et expliques la valeur de l’énergie mise en jeu lors
des désintégrations des noyaux.
3. à courte portée, i.e. sans effet au dela
de quelques fermis.
Cette
force est aujourd’hui comprise comme un résidu atténué de l’interaction forte
des quarks à l’intérieur des nucléons.
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Fusion nucléaire : Processus
d'agglutination des noyaux de deux atomes, pour en former un troisième plus lourd.
Cette réaction produit une énergie considérable. La plus simple est la fusion
de deux noyaux d'hydrogène pour former un noyau de deutérium (un proton+un
neutron). La fusion d'un noyau de deutérium et d'un autre noyau d'hydrogène
donnera un noyau d'hélium. C'est le processus utilisé dans les bombes H, à une
échelle infiniment plus petite qu'à l'intérieur d'une étoile.
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Globules de Bok : Petit nuage
obscur de forme sphérique se détachant sur la lumière des étoiles.
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Gluon : boson de masse nulle, vecteur de
l'interaction forte. Le Modèle Standard prévoit l'existence de huit types de
gluons, tous de spin 1 et de charge électrique nulle.
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Graviton : les véhicules supposés de
l’énergie gravitationnelle, comme les photons sont ceux de l’énergie lumineuse.
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Hadron : Ensemble
des particules sensibles à l'interaction nucléaire forte, donc composées de
quarks. Les nucléons, composés de trois quarks, en font partie, ainsi que les
mésons, composés de deux quarks.
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HST : Le télescope spatial Hubble, mis en orbite autour
de la Terre. Le fait qu'il soit au dessus de l'atmosphère lui autorise une
résolution bien supérieure à celle d'un télescope terrestre, puisqu'il n'est
pas perturbé par la turbulence de l'atmosphère.
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interaction
: action réciproque
qu'exercent entre eux deux particules, ou une particule et un champ. Les
interactions fondamentales sont l'interaction de gravitation, l'interaction
électromagnétique, l'interaction faible (ces deux dernières étant unifiées dans
l'interaction dite électro-faible), l'interaction forte.
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interaction électrofaible
: théorie unifiée de
l'électromagnétisme et de l'interaction faible due à Glashow, Salam et Weinberg
en 1968.
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interaction électromagnétique
: interaction
fondamentale s'appliquant aux particules électriquement chargées et expliquant
l'attraction des électrons par le noyau atomique. Dans le cadre de la théorie
quantique des champs le vecteur de l'interaction est le photon, particule
neutre de masse nulle; la portée de l'interaction est infinie.
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interaction faible
: interaction
fondamentale de faible intensité s'appliquant aux fermions et intervenant dans
la désintégration b du neutron ou du proton. Les vecteurs de
l'interaction sont les 3 bosons ,
,
, dont la masse est de l'ordre de
100 GeV ; la portée de l'interaction est à courte distance.
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interaction forte
: interaction
fondamentale s'exerçant sur les quarks, porteurs de la charge de couleur, entre
eux et expliquant la cohésion et les états observés des hadrons. Dans le cadre
de la Chromodynamique Quantique, le vecteur de l'interaction est le gluon
porteur d'une charge de couleur et de masse nulle; la portée de l'interaction
est faible.
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interaction gravitationnelle
: la plus faible
interactions fondamentales ; elle s'exerce entre deux corps de masse non nulle.
Selon le Modèle standard, le boson vecteur de l'interaction de gravitation est
le graviton, particule de masse nulle, de charge nulle et de spin égal à 2, qui
n'a pas encore été identifié expérimentalement.
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isospin
: nombre quantique
(contraction de spin isotopique) associé aux particules élémentaires et aux constituants
du noyau atomique. L'isospin est conservé dans l'interaction forte.
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Lepton : Particule insensible à
la force nucléaire forte, par opposition aux hadrons. Ce sont les électrons,
muons, tau et les neutrinos associés.
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Lois de
Kepler : Lois du mouvement des planètes, formulées par
Képler,et expliquées par Newton. Elles sont au nombre de trois :
1-
les planètes gravitent autour du Soleil en suivant des
trajectoires elliptiques, ce dernier occupant l'un des deux foyers de
l'ellipse.
2-
les aires décrites par le rayon vecteur joignant la
planète au Soleil sont égales pour des intervalles de temps égaux.
3-
pour toute planète gravitant autour du Soleil, le
rapport est constant, T étant la période orbitale de la planète, et a le
demi-grand axe de l'ellipse correspondant à la trajectoire de l'astre autour du
Soleil.
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Lobe de
Roche : Régions en forme de poire qui
englobent les corps d'un système double. Chaque lobe détermine l'espace dans
lequel la gravitation de chaque étoile est prédominante. Ils se rencontrent en
un point appelé point de Lagrange, où l'attraction de chacun des deux corps
s'annule.
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magnitude
visuelle : Grandeur qui caractérise l'éclat
d'une étoile vue depuis la Terre.
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magnitude
absolue : Quantité qui
caractérise l'éclat réel d'une étoile. La magnitude absolue d'une étoile, c'est
la brillance qu'elle aurait si elle se trouvait à 32.6 années lumière de la Terre. Cette grandeur permet ainsi
de comparer des étoiles entre elles, indépendamment de leur distance à la
Terre.
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matière dégénérée :
Matière de très haute densité dont la structure
est modifiée du fait de la gravitation intense qui s'y applique. Les particules
qui sont contraintes de se "serrer" les unes sur les autres
provoquent alors la pression de dégénérescence.
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mécanique quantique : Branche de la physique qui traite des particules
atomiques et de leurs relations entre elles.
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matrice CKM
: dans la théorie
électrofaible, les forces électrofaibles agissent sur les fermions qui sont représentés
par des états quantiques qui ne sont pas les états physiques des fermions. La
matrice CKM est une matrice unitaire qui transforme ces états en une
combinaison linéaire des états physiques. Les éléments de cette matrice sont
des paramètres de la théorie à la mesure des quelles s'attachent de nombreuses
expériences.
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mécanique quantique
: branche de la
physique mathématique traitant les systèmes atomique et sub-atomique ; elle est
basée sur l'observation que toutes les formes d'énergie sont émises par paquets
discrets appelés quanta.
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mécanisme de Higgs
: le mécanisme de
Higgs est partie intégrante du Modèle Standard qui permet aux particules
d'acquérir une masse non nulle. Le concept de base est l'existence d'un champ
qui remplit tout l'espace. Les particules qui interagissent avec ce champ ont
une masse déterminé par la force de leur interaction avec le champ. Le boson de
Higgs est la particule associée aux oscillations du champ de Higgs. Jusqu'à
présent, la particule de Higgs n'a pas été observée expérimentalement. Les
expériences du LEP ont permis cependant d'établir la limite inférieure de sa
masse, si le boson de Higgs existe, à 108 GeV. Des résultats récents ont
mis en évidence des événements compatibles avec l'existence d'un boson de Higgs
de masse 114-115 GeV. Des explications didactiques sur ce mécanisme
peuvent être consultées dans cette série d'explications
en une page.
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méson : bosons constitués de deux quarks (un
quark et son anti-particule), hadrons de masse intermédiaire entre celle des
leptons et des nucléons, de spin entier et de faible période radioactive.
·
monopole magnétique : Particule théorique qui ne possède qu'un pôle
magnétique, contrairement à un aimant, qui lui en possède toujours deux. La
théorie de grande unification impose la production de monopôle, qui sont sensés
posséder une masse très élevée.
·
muon :
lepton, particule élémentaire de masse égale à 206 fois celle de
l'électron, de charge positive et même valeur absolue que celle de l'électron,
de durée de vie 2.10-6 s.
·
neutrino
: lepton, particule
élémentaire stable de masse mal connue (quasi-nulle ou nulle) et de charge
nulle. Il existe trois types de neutrinos : le neutrino électron, muon, et tau.
·
nuage moléculaire : Vaste zone remplie d'hydrogène moléculaire qui
s'étire sur des dizaines, voir des centaines d'années-lumière. Leur masse peut
atteindre des millions de masses solaires. Ils sont le berceau des étoiles.
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nucléon : Particule
générique pour désigner les deux constituants d'un noyau atomique (doublet
d’isospin, le nucléon est un bryon de spin 1/2) : le proton, chargé électriquement,
et le neutron, sans charge électrique
·
objets de Barnard : Nom donné à des nuages de gaz et de poussières
qui ne sont pas illuminés par des étoiles, et qui masquent la lumière de celles
qui sont situées derrière.
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onde de densité : Zone à l'intérieur d'un milieu où la densité est
plus élevée qu'ailleurs. Les régions situées à l'avant des bras des galaxies spirales
sont caractéristiques de ces ondes. Le déplacement du bras produit ainsi une
sorte d'onde de choc capable de comprimer le milieu interstellaire.
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parité
: désigne une
symétrie par rapport à l'origine ou par rapport à un plan. La conservation de
la parité (identité des lois physiques dans des systèmes de coordonnées de sens
opposés, c'est à dire lorsque l'on change le signe de toutes les cordonnées)
est respectée dans les interactions forte, et électromagnétique mais elle est
violée dans l'interaction faible.
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particule virtuelle : Particule qui
apparaît lors des fluctuations de l’énergie autour de sa moyenne conformément à
la mécanique quantique. Ces particules sont dites virtuelles car contrairement
aux particules réelles, elles ne peuvent être visualisées au moyen de
détecteurs. Cependant leurs effets indirects peuvent être mesurés et leur
existence a été confirmée par un léger décalage ("déplacement de LAMB")
qu’elles produisent dans le spectre de la lumière émise par des atomes
d’hydrogène excités.
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parton
: nom générique
donné aux constituants des hadrons, c'est-à-dire les quarks, anti-quarks et
gluons.
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principe d'exclusion de Pauli : Principe fondamental de la mécanique quantique,
qui postule que deux particules (de type fermion) ne peuvent se trouver dans le
même état quantique. Ce qui revient à dire que deux électrons ou deux neutrons
ne peuvent se trouver au même endroit avec la même énergie. Si une force extérieure,
la gravitation dans notre cas, les oblige à se trouver au même endroit, ils ne
pourront pas avoir la même énergie, c'est à dire la même vitesse. Si un
ensemble de fermions est contraint de se trouver dans un même lieu, ils vont
donc devoir adopter des vitesses toutes différentes, de plus en plus grandes :
cette vitesse va apparaître comme une force qui s'oppose à l'effondrement : la
pression de dégénérescence.
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principe d'incertitude d'Heisenberg : Autre principe
fondamental de la mécanique quantique, qui postule qu'il existe une limite
inférieure à la précision avec laquelle on connaît deux paramètres indépendants
relatif à un même objet. Par exemple, on ne peut pas connaître rigoureusement à
la fois la vitesse et la position d'un objet, ou l'énergie émise et la durée
d'émission. En particulier, si un objet est au repos, sa position possède
obligatoirement une certaine incertitude.
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Principe de MAUPERTUIS (ou principe de
moindre action) : l’intégrale d’action est minimale le long de la
trajectoire M1M2 d’une particule, soit en
formulation mathématique: .
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Principe de FERMAT : l’intégrale du vecteur
d’onde le
long d’un rayon lumineux parcourant le chemin M1M2 est minimale, soit
.
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Pression de dégénérescence : Force exercée par des particules atomiques, qui
conformément au principe d'exclusion de Pauli, ne peuvent pas se trouver dans
un même état d'énergie au même endroit. C'est cette force qui permet à une
naine blanche ou une étoile à neutrons de ne pas s'effondrer sur elle-même
malgré la gravitation.
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Pression de radiation : Force exercée par un photon ou une onde
électromagnétique sur une particule de matière. Plus l'énergie du photon est
grande, plus cette pression est élevée.
·
Photon : particule sans masse qui
transporte les ondes électromagnétiques. Un photon est un
boson, et est souvent noté gamma.
·
Physique mathématique : les symétries ont
joué un rôle d'une importance historique dans le développement de la physique moderne.
Par exemple, l'étude des algèbres de Lie a conduit à la construction du modèle
standard et de théories de grande unification. La physique mathématique
développe des outils qui exploitent, entre autres, les diverses symétries en
physique, dans l'espoir que ces outils trouvent un jour une application. Parmi
les nombreux sujets présentement étudiés se trouvent les groupes quantiques,
les systèmes intégrables, la phase de Berry, la théorie des groupes en
mécanique quantique et la para-supersymétrie.
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Phénoménologie : le modèle standard (MS) décrit trois
des quatre forces de la nature et toutes les particules connues. Il explique
aussi l'ensemble des données expérimentales à ce jour. Néanmoins, le MS ne
saurait être le dernier mot de l'histoire : il laisse trop de questions sans
réponse. La phénoménologie s'attache à construire des modèles physiques allant
au-delà du MS et à analyser leurs prédictions pour les expériences en cours et
à venir. Réciproquement, des résultats expérimentaux peuvent servir à éliminer
certains de ces modèles. Les sujets de recherche actuels incluent les théories
de grande unification, la supersymétrie, les interactions faibles, la violation
CP, la physique des mésons B et K, les couplages de jauge anomaux et la
physique des collisionneurs.
·
Positon : ou antiélectron. Trouvé par DIRAC
et Carl ANDERSON en 1931 en examinant des clichés de rayons cosmiques
traversant une chambre à brouillard. Ce sont tout simplement des électrons …de
charge (+e) au lie de (-e).
·
Pulsar : étoile à neutrons en rotation et
qui émet des bouffées d’ondes radio. La fréquence de rotation de ces étoiles
est si constante qu’on règle des horloges dessus.
·
Quark
: particule élémentaire,
soumise à l'interaction forte, constitutive des hadrons.
Quark charmé : sa première
manifestation s’est faite à travers la découverte de la particule J/Y en 1974 par Samuel C.Ting et son équipe en
reconstruisant la masse des systèmes m+m-.
Quark beaux b :
·
Quark constituant
: en plus des quarks
de valence, les hadrons sont constitués de paires de quarks de la mer et de
gluons. Les propriétés spectroscopiques des hadrons découlent des propriétés de
l'ensemble des constituants. On peut réduire le nombre de degrés de liberté en
considérant que les hadrons ne sont constitués que de quarks de valence dont la
masse, pour inclure la contribution des quarks de la mer et des gluons, serait
supérieure à la masse au repos des quarks libres mais dont les nombres
quantiques sont inchangés. Ces quarks de valence effectifs sont appelés quarks
constituants.
·
Quark de la mer
: le vide de la
Chromodynamique Quantique est constitué de paires de quark et anti-quark
d'énergie négative. Ces paires peuvent exister dans les hadrons comme
particules, avec une énergie positive, virtuelles pendant un laps de temps
défini par la relation d'indétermination. Leurs nombres quantiques s'annulent
en moyenne et ne contribuent pas à ceux des hadrons mais leur masse contribue à
la masse des hadrons.
·
Quark de valence
: les trois
(baryons) ou deux (mésons) quarks qui portent les nombres quantiques des
hadrons.
·
Quasar
: abréviation de QUasi
Stellar Astronomical Radiosource. Objets extragalactiques extrêmement
brillants localisés aux confins de l'Univers visible. Un quasar typique rayonne
dix milles fois plus d'énergie que l'ensemble de notre galaxie et sa taille est
à peine celle de notre système solaire. L'origine de cette énorme quantité
d'énergie serait due à l'énergie éjectée par un trou noir très massif pendant
qu'il absorbe la matière environnante. La distance des quasars est estimée à
partir du décalage vers le rouge de leur spectre électromagnétique. Le quasar
ayant un décalage de 5,5, le plus important jamais observé, a été détecté
récemment par des télescopes terrestres (Hale Télescope et Palomar
Observatory). Sa lumière a mis environ treize milliards d'années pour nous
parvenir ce qui implique qu'il brillait déjà lorsque l'Univers avait à peine 8%
de son âge actuel!
·
quarkonia
: les états hadroniques
constitués d'un quark et d'un anti-quark de même saveurs lourdes (c, b
et t) sont appelés Quarkonia, par analogie avec les états du positronium
constitués d'un électron et d'un positron.
·
Rayon de Schwarzschild : Rayon à l'intérieur duquel il faut comprimer une
masse pour qu'elle devienne un trou noir. Ce rayon augmente avec la masse.
C'est la taille de l'horizon du trou noir, à l'intérieur duquel rien ne peut
s'échapper, même pas la lumière.
·
Rayonnement synchrotron : Rayonnement semblable à celui émis par des
particules chargées qui suivent une trajectoire circulaire en spiralant dans
des lignes de champ magnétique.
Figure 2 :
rayonnement synchroton.
·
Rayonnement a : caractérisé par
un pouvoir de pénétration très faible (quelques centièmes de mm dans un solide),
il est constitué d’un flux de noyaux d’hélium appelées particules a. Ce rayonnement est monocinétique, c’est à dire
que toutes les particules ont la même énergie cinétique.
·
Rayonnement
b : rayonnement un peu plus pénétrant
(quelques millimètres dans un solide), il est constitué d’un flux d’électrons
non monocinétiques.
·
Rayonnement
c : rayonnement encore plus pénétrant
(quelques centimètres dans le plomb), il est constitué de photons de grande
énergie.
·
Redshift : Décalage vers le rouge du spectre d'un objet dû
à son éloignement, donc à sa vitesse de fuite, par effet Doppler.
Dans la théorie du Big-Bang, l'univers est en expansion.
Tous les objets s'éloignent donc de nous d'autant plus vite qu'ils sont
loin (loi de Hubble), ce qui provoque un décalage de la lumière qu'ils
émettent vers les fréquences basses.
Ce redshift est couramment noté z. .
Relation de Hubble - redshift/distance
Plus le
redshift d'un objet est élevé, plus celui-ci est loin de nous. Comme la lumière
se déplace à une vitesse finie, voir loin dans l'espace signifie aussi remonter
loin dans le temps. Si nous voyons un objet situé à 10 milliards
d'années-lumière, nous le voyons tel qu'il était il y a 10 milliards d'années.
Il existe une autre forme de redshift, appelé
redshift gravitationnel, qui est provoqué par la présence d'un champ de
gravitation à l'endroit de la source du rayonnement.
·
Solitons : ce sont des configurations de champs classiques qui sont stables pour des
raisons topologiques. On pourrait les décrire comme des noeuds dans l'espace de
configuration des champs et on les rencontre dans divers domaines de la
physique théorique - la physique des particules, la physique de la matière
condensée et la cosmologie. Parmi les aspects de la physique des solitons qui
ont été ou qui sont étudiés dans le groupe de physique théorique, mentionnons
les monopoles magnétiques, les skyrmions, les cordes cosmiques, les sacs et les
polymères. L'étude des multi-solitons du modèle du Skyrme, en particulier la
diffusion à basse énergie des baryons, nous a récemment menés à examiner le
modèle des «bébés skyrmions». Physiquement, celui-ci décrit les excitations
solitoniques des ondes de spins. Ces «bébés skyrmions» ont été observés dans
l'effet Hall quantique, ce qui conduit à une description solitonique des
anyons.
·
Spectre électromagnétique : Ensemble des rayonnements de nature
électromagnétique allant des plus grandes ondes radio, jusqu'aux rayons X et
gamma. La lumière visible n'est qu'une toute petite partie de ce spectre.
L'énergie est reliée directement à la température.
Plus un corps est chaud, plus il émet une "lumière" énergétique.
·
saveur
: forme sous
laquelle apparaissent les six quarks du Modèle Standard: up (u), down (d),
strange (s), charmed (c) et top (t).
·
spin
: nombre quantique
associé à toute particule, qui décrit la quantification d'une grandeur interne
de la particule appelée moment cinétique (ou moment angulaire) intrinsèque ; le
terme, d'origine anglo-saxonne, renfermant l'idée de rotation, est à prendre
comme une analogie.
·
statistique
: loi décrivant le
comportement global d'entités nombreuses telles des particules.
·
statistique de Bose-Einstein
: statistique
quantique concernant des particules indiscernables, dont les fonctions d'onde
symétriques sont inchangées par permutation de deux particules, à spin nul ou
entier (bosons).
·
statistique de Fermi-Dirac
: statistique
quantique concernant des particules indiscernables, dont les fonctions d'onde
anti-symétriques changent de signe par permutation de deux particules, à spin
demi-entier (fermions) et pour lesquelles s'applique le principe d'exclusion de
Pauli.
·
Tau
: lepton, de haute
énergie, très instable et de charge électrique positive, de même valeur absolue
que celle de l'électron.
·
Théorie
des champs : Théorie
des champs en basses dimensions : plusieurs problèmes se présentent dans les
théories quantiques des champs du fait qu'elles font intervenir, par
définition, un nombre infini de degrés de liberté. Il est par conséquent utile
d'étudier d'autres systèmes plus simples ayant un nombre infini de degrés de
liberté, comme les théories de champs en basses dimensions, les systèmes
statistiques et les modèles sur réseau, afin de mieux comprendre les théories
quantiques des champs réalistes décrits par la nature. Parmi les exemples de
tels systèmes, on trouve le modèle de Schwinger massif, le modèle XXX de
Heisenberg (décrivant une chaîne de spins avec une interaction isotrope entre
plus proches voisins) et les théories de jauge avec un terme de Chern-Simons en
2+1 dimensions. Ces systèmes et d'autres sont présentement à l'étude.
·
"Triple alpha" : Réaction de fusion nucléaire qui se produit dans
un coeur d'hélium. Deux noyaux d'hélium fusionnent pour donner un noyau de
béryllium instable. Si un troisième noyau d'hélium fusionne à son tour avec
celui-ci avant qu'il ne se soit désintégré, on obtient alors un noyau de
carbone stable. Le nom 'alpha' vient de ce que les noyaux d'hélium sont aussi
les particules dites 'rayons alpha' observées dans la radioactivité du radium.
·
Unités de longueur en astronomie :
- unité astronomique
(ua) : distance moyenne entre la Terre et le Soleil.
1 ua vaut
environ 150 millions de kilomètres, soit 8 minutes-lumière.
- année lumière : une année-lumière est
égale à la distance parcourue par la lumière en une année, soit e
environ 9500 milliards de kilomètres.
- parsec : un parsec est égal à 3,26 années-lumière. On utilise souvent le
méga-parsec, noté Mpc, qui vaut un million de parsecs.
·
Vent stellaire : Flux de particules, chargées ou non, qui
s'écoule d'une étoile le long des lignes de champ magnétique de l'étoile. C'est
celui du Soleil qui est responsable des aurores boréales (entre autres).
·
Vitesse de libération : Vitesse que doit acquérir un objet pour
s'échapper de l'attraction gravitationnelle d'un astre. A la surface de la
Terre, cette vitesse est de 11 km/seconde.
PARTIE I : QUELQUES NOTIONS
FONDAMENTALES ET ELEMENTAIRES DE LA MECANIQUE QUANTIQUE
CHAPITRE
I : Quelques notions de physique quantique
CHAPITRE
II : Tentative d'unification des 4 interactions fondamentales (à venir)
CHAPITRE
III : Les différentes théories des cordes (à venir)
PARTIE II : QUELQUES
APPLICATIONS DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE (à venir)
CHAPITRE
I : La supraconductivité
CHAPITRE
II : La physique des plasmas
CHAPITRE
III : L'effet hall quantique et le solide de WIGNER
PARTIE III : QUELQUES ASPECTS
DE LA COSMOLOGIE (à venir)
CHAPITRE
II : Les étoiles à neutrons
CHAPITRE
III: Une étoile particulière : le trou noir
CHAPITRE
IV : La cosmologie quantique